je connais bien le problème des maladies auto-immunes puisque Toy mon précédent labrit, a déclaré une maladie auto-immune lorsqu'il avait à peine 1 an. Cette maladie lui rongeait les muscles de la face et de la tête, qu'il avait toute émaciée. Lorsqu'il était en crise (ces saletés de maladies évoluent par palliers), je pense qu'il souffrait car son comportement changeait (par exemple, il se tenait sur le canapé la tête carrément en bas - ou il se cachait derrière les rideaux - ou se tenait collé à moi). La cortisone, malgré tous ses autres inconvénients, notamment sur d'autres organes, a réussi à ralentir sa maladie et à le soulager convenablement- et pour qui ne le connaissait pas, il semblait un chien comme un autre (puisque la longueur de ses poils cachait l'état dramatique de sa face). C'était un chien courageux, très dynamique, qui aimait la vie et je crois sincèrement qu'il s'est battu pour vivre et aussi pour nous, dont il ne supportait pas d'être séparé. Je peux dire qu'il a vécu dans des conditions de vie correctes, malgré quelques poussées qui nous faisaient à ces moments-là augmenter légèrement la dose de cortisone puis la réduire ensuite une fois la crise passée. Bien évidement, il y avait certaines règles à respecter : lui éviter le stress (nous ne le laissions jamais en garde, ne lui donner que de la pâtée molle et surtout lui donner beaucoup d'amour). Il a pu ainsi bénéficier d'un sursis de vie, dans des conditions décentes. Mais il ne faut pas se leurrer, petit à petit la maladie le ratrapait, et je pense aussi qu'il n'aurait pas fait d'arrêt cardiaque à 6 ans,lors d'un détartrage (obligatoire car avec la pâtée régulière ses dents étaient prises dans une gangue de tartre) s'il n'avait pas été sous doses journalières de cortisone qui l'avaient fait beaucoup grossir.
Ceci pour dire à Sandrine qu'il est fort possible de stopper momentanément ces crises avec une dose de cortisone assez forte, qui pourra être réduite ensuite mais devra persister pour espacer les crises : il se peut que ce traitement ait une certaine efficacité mais Poucelina ne guérira jamais d'une maladie auto immune. Si le traitement réussit, elle pourra bénéficier pendant quelques années d'un certain confort de vie mais les effets secondaires de la cortisone ne lui permettront pas de vivre une entière vie de chien. Mais du moins pourra-t-elle connaître quelques années de bonheur - bien évidemment chez Sandrine car il faudra lui éviter tout stress de séparation car le stress est comme un flambeau qui réanime ce type de maladies. Puisque donc la cortisone semble le dernier remède,pourquoi ne pas l'essayer, je pense que cela soulagera Poucelina mais la maladie ne sera jamais éradiquée. Sandrine, je vous souhaite beaucoup de courage car cette situation demande que l'on prenne beaucoup sur soi.