B.Parnot 0 Posté(e) le 27 mars 2005 Partager Posté(e) le 27 mars 2005 Revue "Contact" n°10 du CLDS (Club des Lévriers du Dauphiné et des Savoies) Une interview de la Présidente de Cani-Seniors, Béatrice Parnot, des photos, ... TROIS pages d'article présentant l'association ! Un grand merci au CLDS pour cette initiative qui fait la part belle à Cani-Seniors... Nous reproduisons ici l’article dans son intégralité : Cani-Seniors, pour offrir une retraite digne aux chiens âgés Il n’est pas bon de vieillir... et lorsqu’un chien cumulant grand âge et abandon se retrouve hébergé en refuge, quelle chance a-t-il de séduire une famille adoptante et de finir sa vie dans la chaleur d’un foyer ? Les histoires de ces vieux chiens sont toujours des histoires tristes, et vous qui vivez en étroite symbiose avec votre chien, pouvez-vous imaginer qu’il se retrouve un jour, âgé, au refuge ? Comment survivra-t-il au traumatisme de la perte, ou de l’abandon, tremblant sur le ciment froid d’un box et figé derrière les barreaux d’un enclos dans l’attente de vous voir arriver, après avoir vécu dans la sécurité de votre famille et au creux de vos fauteuils ? Une association se protection animale créée tout récemment se préoccupe du sort de ces seniors et se propose d’organiser leur hébergement en famille d’accueil afin de permettre aux chiens âgés abandonnés ou se retrouvant seuls, de finir leur vie dans la sérénité et la dignité... Cette association s’appelle Cani-Seniors et sa fondatrice est Béatrice Parnot. Nous l’avons rencontrée. Béatrice, la création de Cani-Seniors, c’est l’aboutissement d’une longue histoire d’amour avec les chiens ... et d’un engagement personnel très fort auprès des associations de protection canine... Oui.... Au cours de ces dernières années, j’ai occupé diverses fonctions, à titre bénévole, dans le domaine de la protection animale, dans des refuges. J’ai aidé au placement et au contr^pole des chiens et chats pour la SPA, j’ai servie de « famille d’accueil » pour chiens et chats en perdition, malades, blessés ou trop faibles pour être mis à l’adoption immédiate... Pour être plus proche des chiens, j’ai suivi les cours de la Société Centrale Canine pour devenir Educateur Canin (1er degré), et j’ai ensuite donné des cours bénévolement dans un club d’éducation canine. J’ai également suivi les cours de Monqiue Bourdin, vétérinaire comportementaliste exerçant à l’ENV de Maisons-Alfort, puis j’ai travaillé comme assistante vétérinaire... Comment as-tu été amenée à te préoccuper du sort des chiens âgés ? Il y a quelques années, la vie avec deux chien plus tous jeunes et les difficultés rencontrées m’ont obligée à porter un autre regard sur la problématique de la vie avec des animaux âgés : Astor, le Braque Allemand, avait 11 ans quand je l’ai adopté. Benfield, la lévrier Whippet m’a été confiée alors qu’elle avait 15 ans ½ et a vécu chez moi jusqu’à l’âge de 17 ans ! Parmi les milliers de chiens perdant chaque année leur foyer, les plus âgés sont les plus malchanceux. Moins fringants, plus discrets, ils n’attirent pas l’attention des visiteurs des refuges venus chercher un nouveau compagnon qu’ils espèrent garder longtemps. Qu’ils aient été choyés par un maître trop tôt disparu, qu’ils aient donné leurs forces dans un élevage, qu’ils aient cessé de plaire en perdant leur jeunesse, ils méritent pourtant tous une fin de vie paisible ! C’est pour eux qu’a été créé Cani-Seniors. Notre association accueille ces « laissés pour compte » et leur donne au sein d’une famille, le confort, les soins et l’affection qui leur sont dus. Peux-tu nous parler du projet de Cani-Seniors et du fonctionnement de l’association ? S’engager dans l’accueil et l’hébergement de chiens âgés nécessite des moyens conséquents en raison des soins souvent coûteux et de notre volonté de leur proposer des conditions de vie confortables, en famille. J’ai créé l’association Cani-Seniors dans le but d’obtenir une adie financière de par les dons, les adhésions et un système de parrainage afin de pouvoir équilibrer le budget de l’hébergement et de pouvoir ainsi accueillir plus de chiens. Les chiens ont des parrains et marraines car la plupart on peu de chances d’être adoptés, bien que certains soient tout de même proposés à l’adoption car ils sont encore « jeunes » (9 ou 10 ans) et en excellente condition physique... Pour l’instant, j’héberge moi-même les chiens (9 au maximum, pour rester dans la légalité) et je recherche des familles d’accueil pour étoffer et diversifier les possibilités d’accueil. ................. Je commence à recevoir des appels téléphoniques, la plupart du temps de personnes ayant un parent décédé ou gravement malade, et qui souhaitent trouver une solution pour le chien de ce parent, animal bien souvent âgé lui-aussi. Hélas, n’ayant pas de structure d’accueil et d’hébergement suffisante, je me vois dans l’obligation de refuser (ou de renvoyer sur d’autres associations). Mais la plupart des refuges refusent de prendre en charge un animal âgé qui ne sera sans doute jamais adopté et qui prendra la place d’un autre, plus jeune, ayant plus de chances d’être adopté. La pension La Chevrie (78-Yvelines) nous sert de « relais » lorsque nous avons un chien en détresse en région parisienne. La responsable de la pension met généreusement à notre disposition quelques boxes (en dehors des périodes de vacances), ce qui nous donne le temps de trouver une solution pour le chien (adoption, famille d’accueil, rapatriement dans une autre région, etc.). Nous avons actuellement 11 chiens à parrainer (ayant tous de 9 à 16 ans), toutes races confondues (depuis le lévrier jusqu’au Dogue), mâles et femelles, tous stérilisés, tatoués, vaccinés. Notre chien le plus âgé est actuellement un caniche qui va avoir 17 ans bientôt ! Abandon de l’été 2002, Diabolo a été enfermé dans un garage pendant 15 jours sans eau ni nourriture. Sa maîtresse âgée étant décédée, les enfants on pris la maison et le jardin en héritage et sont partis en vacances en « oubliant » le chien dans le garage, espérant sans doute qu’il meurt avant leur retour... Mais des voisins ont entendu les aboiements incessants de ce pauvre Diabolo, jour et nuit, en provenance du garage d’une maison fermée et visiblement non habitée, et ont prévenu la SPA locale qui a délégué des inspecteurs. Porte cassée, chien sauvé « de justesse », Diabolo coule maintenant des jours heureux à la maison. Il a grossi et retrouvé un beau pelage : on ne lui donne pas du tout son âge ! Le « critère » principal demandé à nos vieux amis à 4 pattes, afin de pouvoir les intégrer sans problème dans une famille d’accueil, est qu’ils soient sociables avec leurs congénères et... avec les chats, ainsi qu’avec les humains... Je dois malheureusement refuser les chiens dominants, ayant mordu, ne supportant pas les chats, car je me refuse à mettre un vieux chien en box, à l’extérieur. Je ne vois pas l’intérêt de garder en vie un chien âgé qui passera son temps enfermé, isolé, attendant la mort, surtout s’il a passé de longues années auparavant dans un autre cadre de vie, choyé par son maître, à l’intérieur d’un foyer... Comment peut-on aider Cani-Seniors ? L’adhésion annuelle revient à 20 euros et le parrainage d’un vieux chien à 10 euros mensuels. Des dons peuvent être effectués d’une manière plus globale, sans être destinés à un chien en particulier. Tout l’argent récolté est utilisé en priorité pour les budgets « nourriture » et « soins vétérinaires » (poste très lourd sur des animaux âgés). Les parrains et marraines reçoivent une photo de leur filleul(e) et des nouvelles régulières. Cela leur permet d’aimer et de protéger « à distance » un animal, ce qui a l’avantage de ne pas leur en imposer les soucis au quotidien : cela est notre lot à nous ! Certaines personnes souhaitent aider les animaux et ne savent pas comment, ou encore ne désirent pas se rendre dans les refuges où la misère animale est trop flagrante et difficile à supporter. Le système de parrainage est un moyen simple et concret d’être efficace et d’agir en faveur de la protection animale, même à distance. La satisfaction de savoir que l’on peut être utile à des animaux dont personne ne s’occupe plus est grande et la reconnaissance que l’on peut lire dans leurs yeux est immense. Nous avons besoin de TOUS pour venir en aide à nos vieux protégés. Combien sont-ils à espérer ? Et combien pourrons-nous en accueillir ? Le choix à faire est toujours un moment très pénible ! Pourquoi accueillir celui-ci et refuser celui-là ? Sur quels critères ? N’allons-nous pas le regretter ? Et le regard de celui que nous laissons derrière nous qui nous hante chaque nuit comme s’il nous disait : «pourquoi ne m’as-tu pas emmené avec toi ? ». Nous souhaitons vivement que tu sois entendue ! Comment envisages-tu le devenir de Cani-Seniors ? Je souhaite développer l’association sur un plan national et pour cela, fonctionner avec des familles d’accueil un peu partout en France. Ces familles accueilleraient, au sein de leur foyer, un (ou plusieurs) vieux chien(s) qu serai(en)t entièrement prius en charge par l’association au niveau des frais vétérinaires (sur justification de factures). Si la famille peut procurer à un animal âgé un foyer chaleureux, de l’amour, un panier et quelques croquettes, c’est tout ce que nous demandons. Les chiens en accueil entreraient dans la liste des animaux à parrainer et recevraient, à e titre, un don financier pour subvenir à leurs soins vétérinaires. La création d’un site Internet est en projet. Egalement, la rédaction d’articles à paraître dans la presse animalière (30 Millions d’Amis, Atout Chiens, Chiens 2000, etc.). Nous avons commencé à participer à des manifestations locales (foires régionales, braderies, expositions canines...) au travers d’un stand présentant Cani-Seniors, ses objectifs, ses réalisations, quelques-uns de ses protégés. Dernièrement, la tenue d’un tel stand lors de la brocante annuelle de Wormhout (regroupant plus de 500 exposants) nous a permis de vendre divers objets au profit de l’association, de distribuer des affiches avec « Bon de parrainage », de dialoguer autour de la question des animaux âgés qui touche beaucoup de onde, surtout de nos jours où les personnes âgées vivent plus longtemps au sein de leur foyer, le plus souvent accompagnées d’un compagnon à 4 pattes qui comble leur solitude. Leur très grand souci est de savoir ce qu’il va advenir de cet ami de toujours lorsqu’elles ne pourront plus s’en occuper (départ en maison de retraite, décès, maladie, handicap, etc.). Avec Cani-Seniors, essayons de les aider à envisager cette échéance avec davantage de sérénité, dans l’assurance qu’un relais chaleureux sera assuré auprès de leur meilleur ami... N’hésitez pas à contacter Béatrice Parnot et à apporter votre soutien à : Cani-Seniors 26, rue de la Résistance 59470 Wormhout Tel : 03 28 65 73 68 E-mail : beatrice.parnot@wanadoo.fr Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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